lundi 24 décembre 2007

Je ne lirai plus


Gracq est mort. Le livre ne s'en remettra pas. Il était le dernier gardien d'une époque : celle où l'écrivain écrivait.

Ils faut tout lire : tout est grandiose. Maintenant, vous verrez, il se fera connaître, ce Gracq, dans les masses. Douce ironie de la mort : maintenant on l'enseignera. Il a bien fait de ne pas vivre parmi nous. Il s'assurait ainsi d'y mourir.

mercredi 19 décembre 2007

Blood Meridian

Ai terminé ce chef d'oeuvre de Cormac Mccarthy. Un des seuls livres que j'ai lu vraiment.

Considérations :

1- Les groupes de outlaws qui se croisent dans le désert comme des navires en mer. On se salue par solitude; on se croise à peine et on repart; dans ce vide on n'a pas vu de quoi raconter.

2- Le juge : un peu du Kurtz de Brando.

3- Ne pas avoir peur des répétitions dans l'écriture. Et de ne pas dire ce qui s'est passé l'ellipse est bonne.

mercredi 5 décembre 2007

Mort

Ce blog est mort; je l'étais aussi.

De retour maintenant; ceux qui me trouveront reviendront; j'espère.

Ai lu L'appareil-photo de Toussaint. Je m'attendais à détester. Eh bien, non. J'ai aimé, l'attention huysmanienne aux détails, le personnage qui s'attardent sur ceux-ci parce qu'il n'y a plus d'horizon devant - alors il regarde tout près. Eh bien l'espèce de à vau-l'eau de la chose, aussi.

Et la dernière phrase qui m'impressionne. Quand j'achète un roman j'en lis toujours la dernière phrase. Oui, j'ai ce vice. Mais vice nécessaire pour ne pas se ruiner (j'ai aussi ce vice de la ladrerie). Quand la dernière phrase est bonne, on sait au moins que le roman va en s'améliorant - on a toujours en tête ce but qui est beau; même si on s'emmerde pendant 300 pages.

samedi 3 novembre 2007

Halloween

Des amies m'entraînent dans un bar gai le soir de l'Halloween. La raison : c'est la soirée karaoké!

Et voilà qu'on y perd sa soirée, en attendant la prestation des amis avant de partir; on ne veut pas les vexer. Mille déguisements défilent surla scènent et de leur grotesque allure sort une chanson, souvent mielleuse. Des gens étalent leur déprime devant d'autres gens et moi j'étale mon emmerdement.

C'est l'alanguissement de la soirée de Viller de L'isle-Adam, dans les Contes Cruels, sauf qu'ici il n'y a pas l'inquiétant divertissement du convive de la dernière fête. Que l'effritement d'une amitié naissante pour ces gens, ces coll`gues de travail qui m'ont traînés là, et que je n'apprécierai plus jamais de la même manière. Une soirée à briser les sentiments, les élans, le petit souffle qui parfois nous fait croire que notre vie se renouvèle, mais non.

mardi 23 octobre 2007

Valéry


Ai lu le fameux monsieur Teste.

J'ai été grandement ému (aussi absurde que cela puisse paraître venant d'un livre qui a voulu tou intellectualisé) à l'ensomeillement douloureux de monsieur Teste.

Il ne pourra pas atteindre son unique but pensé, réfléchi, libéré, tant qu'il parlera encore; ou qu'il écrira des livres.

Back from Toulouse

Back from France; eh oui.

But to tell you about it would be to tell you about a day at work.

Realization: La littérature devra passer après la vie; c'est si dur de sans souvenir.

And otherwise, having difficulty to write in this blog since i'm back from Corsica; having difficulty to do anything reflexive. Which is bad, i guess; since lives are only lived in our minds.

Other than that : writing tonight on this blog just lo let people know you're not dead; just to let yourself know you are not dead.

lundi 1 octobre 2007

Jules Renard

Le génie de Renard est incommensurable. D'avoir entendu Trintignant le lire n'a fait que me le rappeler. La beauté du texte, sa véracité humaine et profonde percait malgré les erreurs de lecture et la mocheté de la mise en scène. Vraiment, même mort, Renard tenait la foule.

"De la neige tombe sur l'eau du lac; du silence sur du silence."

Sans nul doute, l'un des plus grands oubliés.

Not dead

Just working so much right now. And going to Europe next week to grab a prize. Hope alla goes well, especially the flight!

mardi 18 septembre 2007

Life

A bit of everyday life today.

New job, new people to meet. And you try to reach to them; but maybe to hard. At what point do you seem odd? And when we are talking about younger people : at what point do you seem old?

I've come to realize I always bond with younger people. I'm I a kid? Don't I wanna grow up?

Man, the mere fact that I'm questionning myself about this proves a point : I am immature?

I'm getting back to MSN now.

samedi 15 septembre 2007

Une maison

Aller visiter le blog d'une nouvelle maison d'éditon. Des amis.


Ça pourrait mourrir demain, ça pourrait aller loin.

Il faut croire.

http://www.lenegreediteur.blogspot.com/

samedi 8 septembre 2007

Bastia


A stair, in Bastia.

jeudi 30 août 2007

Égoïsme

Ah! Les égoïstes sont ceux qui ne partagent pas mes idées.

mardi 28 août 2007

Les mots dangereux

Je ne devrais écrire que loin de moi, loin de mon coeur. Car, comme tout, cela peut se retourner conter vous. C'était Des forêts, non? qui disait qu'écrire c'est un peu fournir des armes à son ennemi?

Le problème avec certains, c'est que vous leur tendez un bâton de bois et ils vous revoient une bombe atomique.

dimanche 26 août 2007

Corsica


Here's another picture, taken in San Antoninu, the oldest corsican village.

lundi 13 août 2007

Intelligence

Students now want to be armed, on campus. You know, so it'll solve all the problems.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070813/CPMONDE/70813098/6644/CPMONDE

dimanche 12 août 2007

Corsica


Wild corsican horses, near Ninu's lake.

Altitude : 1700 meters

vendredi 10 août 2007

C'est fini

Le 8 août dernier, l'Académie des Sciences de Chine annonce officiellement la disparition du Dauphin de Chine, espèce unique au fleuve Chang Jiang.

Une de perdue, dix de retrouvée, non?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dauphin_de_Chine

Achetez des ventilateurs

Voilà qu'en 2009 le réchauffement de la planète se fera vraiment sentir. Jusqu'ici, dit-on, certains phénomènes naturels contrebalançaient nos vaillants efforts vers la cuisson.

Mais le p'tit vent tombera, le p'tit nuage s'écartera. Pas besoin d'enfer, le grill c'est nous autres; c'est bien ça?

À lire :

http://www.cyberpresse.ca/article/20070809/CPENVIRONNEMENT/70809210/-1/CPENVIRONNEMENT

samedi 4 août 2007

A first one

An old 16th century guard tower, going back to when the Genoans were ruling the island. There are plenty of them along the coast. This one was seen while hiking.

mardi 31 juillet 2007

Remembering Kraftwerk


Making a longer story short is one of the most underrated capacity of mankind.


I'll try to use it :


Girlfriend listening to the most girly rock band in the world : Coldplay.


The song : Talk


Having discovered recently Kraftwerk, it pops in my head : they ripped off totally the song Computer Love (KomputerLiebe).


I was ready to ramble about how much they suck and how one of their listenable song is actually not their song, but checking out some stuff I realized they askind KW for their permission and even gave them credits on the album.


Two things : 1- Kraftwerk were visionary and their melodies have not aged a bit.


2- What a tought was an open door to bash coldplay ended up making them look better to my eyes : they've listened to kraftwerk and liked it to the point of making up a kind of hommage.


Bottom line : any weapon can be used against you.

lundi 30 juillet 2007

Still working on it

Well yeah, the week-end is over and no photos, but soon.

BTW : speaking of 24, the kind of show I kept ripping on. I've watched the first season and its ok, I'm finishing the second one, and its ok two...I'll watch the third one and I'm sure it wil be ok.

Just that.

But hell, I'm gonna watch them all, there's something about it that makes you not think about anything else then who's gonna fuck Jack and what he's gonna do - and that's so liberating.

I guess that's what we call a nice entertainment. Still lookgin for Deadwood, I wonder if it's worth watching.

Also, talking about two movies I've seen : 1- Zodiac, 2- The host.

Zodiac was nice, with a boring bit in the middle. Byut then again it is exactly the kind of movie the critics are calling great, you're family is calling great, but is not more then "It was raining like hell and I've just finished my Civ IV game so I'll sit and watch anything that is not another rerun of Seinfeld" Well, Zodiac is just that : a tale that want to make itself conmplicated, with twists and turns but and up being a little bit off the track, losing characteres in the process, wanting to tell ten years et 2 and a half hour...

The host as been called the best monster movie in years, a great korean film, a great sci-fi movie about how tthe medias spread fear in moments of crisis and how the autorities can mishandle things to the point a rugby game seems simple. But, I must say, i had 3 nice moments and bored me to death in between. Al those nobles qualities critics are telling about just shows how many of them came just at the end, saw the first three minutes of only the trailer. Cause it is just what freakin korean movies are (most of them with the exception, maybe, of a world witout thieves and internal affairs) : somewhat filled with good ideas and somehow amazingly incoherent. No Descartes in this part of the world and it shows : the scenarions are so often lacking coherence, not even realism (that's not what i'm talking about) but just a follow up in the scenes that makes it a whole and not 513 movies in one (with the summum of BS being Bichunmoo, which sucks to the point of no return; me and my pal, at 1/3 of the movie ghad no ideas what was happening...).

So, what to say : Zodiac, yes but not that much.

The host : fuck this unless you are a movie freak like me and find korean women really attractive.

I'll ramble on again soon, about nothing and more.

jeudi 26 juillet 2007

Back

I'm back and gonna upload some pictures of my trip in Corsica during the next few days.

mardi 3 juillet 2007

Partir


Leaving for Corsica this friday, i'll get back with photos posted on this blog.

Question de lecture

Toujours, cela m'habite : écrire davantage sur ce que j'ai fait ou sur ce que je n'ai pas fait?

Selling a Castle





Count Vlad's castle (who inspired Bram Stoker's Dracula) is on sale.


Having visited it i can say it's a bit dark and humid. On the plus side, the bats are included.


mercredi 27 juin 2007

The greatest one-liner in cinema

From Richard Hétu's blog, to Slate.

John Mclane holds the palm for the greatest one liner in the history of cinema :

http://www.slate.com/id/2168927

I tought Predator had a couple of good ones, but really, i do agree with this article.

Crise de l'horreur

Ai été voir 1408 hier. Un film tout de même encensé comme le fut, mais un peu moins, La Descente, il y a quelque temps.

Mais franchement non; après deux débuts intéressants, les films foirent.

Alors où est passée l'horreur, que faut-il faire aujourd'hui pour renouveler le genre et, ma foi, faire vraiment peur aux gens. Il me semble que "Caché" de Heineke était plus effrayant, mais encore là, ce n'était pas de l'horreur.

Ce qu'il faudrait c'est trouver la parfaite mixtion de traditionnel Lovecraftien et poesque, de gore et de moderne. Je veux dire qu'il faudrait faire peur avec un cellulaire et un satellite, mais tout de même ne pas centrer le récit là-dessus; enfin. Je me pose la question. Que faire? Peut-être que la réponse réside dans le style.

mardi 26 juin 2007

Coming out

Yes, I was a wrestling fan.

I grew up watching the Hulk's and Ultimate, and Bret of this world. I was there when de monday night war Raged, switching from WCW to WWF(E) and back.

But one thing was sure : if Chris Benoit was on TV, I was watching.

Today i mourn his death, and the passing of his wife and kid.

I could ramble about how great he was, what a wrestling god he was...

But the point is that he killed them and then commited suicide.

I'm shocked. When a hero shows he's human, life just get a little bit more desperate. But I'll find other heros.

http://sportsillustrated.cnn.com/2007/more/06/25/wrestler.dead.ap/index.html?cnn=yes

jeudi 21 juin 2007

Blade Runner


Just to remember you to watch Blade Runner, once in your life.


This year is the 25Th anniversary of the great movie directed by Ridley Scott, featuring Harrisson Ford (an adaptation of the book by Phillip K. Dick : Do androïds dream of electric sheep?)


A simple reflexion taken in an article, on wikipedia : Descartes's, cogito : "je pense donc je suis". Androïds certainly have conscience of themselves and their finality. That certainly brings them closer to human nature. Also, Rick Deckard, René Descartes, there is a similarity (kard, souding like card, meaning cartes in french, Rick souding like René etc.). This problem gets more interesting when we consider the ambiguous nature of Deckard : is he an androïd? He certainly thinks and exists...


Just check out this movie. It is supposed to be re-released in theatre and on DVD in a Director's Final cut, this year.

dimanche 17 juin 2007


Il me faut revenir

Dans tes gras caché au cœur de ta foi

Je saurai me retourner et réagir je saurai

Hérisser mes doigts contre les catastrophes

Les incompréhensions et fleurir dans la simplicité

Contre les épines de nos paroles et le ridicule

Que nous fourgonnons de journaux jaunis

Tu lis déjà ma transformation ton front

Est un foyer ton action est un tison qui

S’amplifie dans l’oubli comme tout ce qui fut cachetés

Nos secrets nos lèvres nos brèves réunions nos confiances

Se déplient comme le vieil origami

De mon cœur.

mardi 12 juin 2007

The gay bomb

A story I learned from Patrick Lagace's blog, dans I want you to check it out on the BBC network, here :

http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4174519.stm


US army was experimenting on a gay bomb, supposed to turn enemy soldiers into rabid needy homosexuals who would have started to fornicate on the battleground. Yeah right, the smell of napalm in the mourning would'nt cover up the smell of pheromones...

Oh and there is other good ideas like that, classified of course.

lundi 11 juin 2007

La peur du manuel


Voilà, c'est un peu comme une honte, d'autant plus que j'ai appris à conduire avec boîte manuelle et l'ai fait pendant 3 ans.


Sauf que maintenant j'ai peur de ce qui pourrait m'arriver.


Parce que je n'ai plus conduit qu'automatique depuis quelques années et là tout s'enligne pour que je doive retourner à mes vieilles habitudes en Corse. Oui, parce que là-bas, malgré leurs routes en 8, ils sont pas foutus d'avoir des flottes consistantes de véhicules automatiques.


Et moi qui pendant des années disait regretter l'époque bénie où conduire était amusant, avec le bras de vitesse et tout, et bien maintenant je comprends que le Tout-Haut m'a entendu et châtie mon outrecuidance.


Merde, ce sera un re-baptême, que je crains, mais enfin il faudra voir.


Je m'imagine déjà le locateur qui me voit étouffer dans sa cours, avant même de partir :


- Ah bordel le con, il va se planter.

- On l'arrête?

- Non il va nous rapporter gros et puis ce n'est qu'une Twingo.


Ben voilà ce n'est qu'une Twingo mais je suis dedans, ma copine aussi, hého.


Que Dieu nous garde (ou ce serait bien, j'ai appris la leçon, qu'une clio auto nous tombe du ciel).

mercredi 6 juin 2007

Le prix

Je suis lauréat d'un prix littéraire en France. On m'invite, entre autre, à un séjour d'écriture. Le hic c'est que le tout tombe en même temps que mon voyage en Corse.

Alors je refuse, j'espère avoir pris la bonne décision.

Je vous assure, ma lettre de refus était très belle. Si belle qu'elle me conforte dans ma décision. Une fois écrite, je ne pouvais plus ne pas l'envoyer.

lundi 4 juin 2007

Why Bob Why?

Bob Barker is leaving.

After 35 years (a record; my grandfather was watching the show with my dad when he was a kid) Bob is leaving the Price is right!

The show is supposed to go on. Will it survive without him?

We won't.

(And if they sell the set in auction, i'll be sure to bet).


In french :

http://www.cyberpresse.ca/article/20070602/CPARTS/706020634/1041/CPARTS

vendredi 1 juin 2007

From Lovecraft to Black Sabbath

The album debut of black sabbath had a song called "Behind the wall of sleep", ending like this:

"Take your body to a corpse. Now from darkness, there springs light. Wall of Sleep is cold and bright. Wall of Sleep is lying broken. Sun shines in, you are awoken"

Let's now take a look at H.P. Lovecraft's short story "Beyond the wall of sleep" :

"...All this he tells me - yet I cannot forget what I saw in the sky on the night after Slater died. Lest you think me a biased witness, another pen must add this final testimony, which may perhaps supply the climax you expect. I will quote the following account of the star Nova Persei verbatim from the pages of that eminent astronomical authority, Professor Garrett P. Serviss:
"On February 22, 1901, a marvelous new star was discovered by Doctor Anderson of Edinburgh, not very far from Algol. No star had been visible at that point before. Within twenty-four hours the stranger had become so bright that it outshone Capella. In a week or two it had visibly faded, and in the course of a few months it was hardly discernible with the naked eye."


There's is nothing new there, in that BS was influenced by such macabre works. But what i'd like to focus on is the difference here between the slow fading of the star, meaning also of the supernatural event, in opposition to the rude awakening in the BS song. Nothing to say, but questions :

A statement on fiction? The slow fading of a story, in our minds and the abrupt ending of a song? The rude esthetique of rock, versus the one of literature? As it seems the group has taken the themes and the style developed by Lovecraft, and accelerated them, all along.

Also, and weirdly, the song by BS seems to have a much more happy ending than the Lovecraft story. Or is that so? In fact, it seems as if the return to darkness, in the Lovecraft story, is a reassuring thing, because it ends the inexplicable event of a shining star. Here, the drakness is good. On the other end, the bringing of light in the BS song seems like a rough ending, as if the dreamer was against his will awekened, as if the fiction ended with much despair.

Should we say the song and the story complete themselves? The story longing for darkness, and the song telling how sad it is to leave it, and maybe asking secretly to return to it?

jeudi 31 mai 2007

Un pays malade

Les Pays-Bas.

Un pays malade du libéralisme et du relativisme à outrance.


http://www.cyberpresse.ca/article/20070531/CPARTS/705310927/1017/CPARTS

mercredi 30 mai 2007

Disintegration


Not an immense fan of The Cure.


But gotta admit disintegration is among the best of all.


Here lies the roots of all emo (true emo, that is, not the poppy s... we hear on MTV).


Long, moody songs that get into your head, while you do something else. One of those album you could literaly see as the "soundtrack of a life".


"Homesick" just shows to what extent groups like Bright eyes are not that fresh and new.


Plus, it has been cited in South Park as "the best album ever", Kyle saying so (in the episode where an enormous Barbra Streisand is attacking the city - of course Robert Smith arrives and saves the day).


Oh, and yes, cited also on Rolling stone's best albums of all times list.

lundi 28 mai 2007

Social

On croit pouvoir se reposer enfin mais ce n'est jamais vrai.

Après une intense période de travail, nous oublions toujours la période de décompression qui nécessairement s'impose, sans qu'on le veuille trop. On s'imaginait immédiatement seul chez soi, à lire; mais c'est un rêve. Car il faut plutôt retisser certains liens, redire salut à ceux qui nous appelle, soudainement, parce que nous même avons lancé à quelqu'un que nous serions libre.

Enfin, et donc, on ne se repose pas tant que ça, on resocialise beaucoup et, bien que plus plaisant, c'est tout aussi épuisant.

Enfin, voilà, on voit le bout de cette période de décompression, et beaucoup de calme après. Mais je sais que j'y arriverai pour constater qu'il y a encore un domino à abattre, puis un autre.

jeudi 24 mai 2007

Épitaphe

J'attends encore l'écrivain qui mourant dira :

"J'aurais dû écrire un peu moins et lire un peu plus"

mercredi 23 mai 2007

The greatest country in the world


Transnitria is without doubt the place to live if you want to disappear. Even tought it has it's money, stamps, customs and passports since it's independance war with Moldavia in 1991, the country is not recognized by any other.

It's pro-russian president, Igor Smirnov, has been ruling the country for 15 years now, always eager to organize military parade, just like in the old days.

Transnitria is juts like a little slice of USSR, lost in time.

And Russia is always sympathetic to the little buddy, glad to show Moldavia, and the East in general, that it still has influence in it's backyard.

Man, I still think I'm writing a joke, and I wish I was.

http://en.wikipedia.org/wiki/Transdniestria

mardi 22 mai 2007

Carrosse et citrouille

Tout allait bien, au lancement de mon bouquin et de celui d'un collègue, très intime.

Et puis vers minuit voilà qu'il y a des discours et que l'ami d'un autre, chauve et à lunettes, s'avance pour un hommage. L'ennui fut interminable. Mais le pire était à venir.

Voilà qu'on lui réclame des "chansons sadiennes"; et qu'il se met à chantouiller à capella une horreur de couplet, un chapelet de logorhées sans refrain, et franchement j'ai voulu sauver ma peau : je m'excuse pour aller pisser.

Je pisse; il termine sa chanson - je reviens croyant le tout terminé; mais voilà qu'il entame une seconde torture. Et c'est tout, je dis à la poignée de mes amis qu'on débarasse, et on le fait.

Je m'étais juré de ne pas jouer un personnage, en cette soirée mondaine, et rester, là, dans la douleur, c'aurait été jouer le pire des personnages. Vraiment, il y a des fous, de vrais, de ceux qui veulent "synthétiser le réel en 5 ou 6 pages, peut-être plus" (authentique). Moi, devant la folie qui se prend pour le génie, je fuis - il n'y a de pire que l'acceptation d'un groupe, au devant de celle-ci.

Il y aura une prochaine fois, j'espère, la mienne et une meilleure.

En attendant je me tiendrai loin des citrouilles.

vendredi 18 mai 2007

Frustration

Sade est infecte. Je l’ai lu à douze ans en me branlant et c’est tout ce qu’il a pu provoquer chez moi. L’auteur qui ne déclenche chez son lecteur que des désirs sexuels ne méritent pas d’être lu. Alors vous clamerez l’absurde chez Sade, l’inversion du bien et du mal, le rousseauisme perverti, le libertinage sans morale, la suite des Liaisons dangereuses, le crépuscule des lumières! Très bien et je vous dirai, concrètement, que du sperme sur les doigts.

Napo's land


Actually planning a trip to Corse with my girlfriend. Almost everything is done, and we are quite excited about it. But everyone keeps telling me that the corses are mean and inhospitable.


I did not know there were corses left in Corsica.

mercredi 16 mai 2007

If you ever come


If you ever get to Quebec city, remember to visit what his often called the "garden of the capital", 30 minutes north of the city, beautiful Charlevoix. There is always a surprise awaiting you there. A nice picture taken by Guy Boivin.

lundi 14 mai 2007

Losing a passport

Man, be sure it never happens to you. I might I've lost it while moving, and I never found it back. Now it's like I'm a taliban. But if I am, why do they make me swear on the Bible?

jeudi 10 mai 2007

I'm I the only one?

Thinking that the two characters in "In the mood for love" might have slept together?

Yes the ambiguity stays, but consider this.

1- In one of the last scenes, Maggie Cheung's character tells Leung'S character, finally, after she refused earlier, that she "don't want to go home tonight".

2- Later in the movie, after Singapour, we learn that Cheung's character lives with a child in the appartement she used to occupy with her husband. No trace of the husband; did they break up? And who is this child from? Why wouldn't her husband take care of him? He might be dead, but also he might have learned that this child was not his...but Leung's one. Also, why would Cheung pursuy Leung to Singapour, call him, and then hang up without speaking, but to tell him something she realized at the very last moment was better kept secret?

All those possibilities are, I think, proposed by the movie. But no one can be sure.

The bloop


The bloop is an underwater sound of ultra-low frequency heard several times during the summer of 1997, and never identified. What makes it interesting is that it's origin lies at the point nemo in the Pacific ocean, the fartest point from emerged land on Earth.


What makes it even more interesting is that it is almost the exact same point (latitude, longitude) which Lovecraft cited as the home of Cthulhu (in "The call of Cthulhu") and the ruins of the fictional city of R'lyeh.


mercredi 9 mai 2007

The lucky coin

Just a tought about the concept of lucky coin. Where does this myth come from? Is our christian background cristallised in this concept? A concept saying in fact that this coin, maybe worthless, can still bring you fortune; that you don't need to be rich to be happy, or to have hopes?

Poverty and hope united in a penny?

But there is the concept of luck, a quite pagan one if there is...

So let's call it a mix of the christian vision of wealth and the paganist concept of the offering or the mystical artefact, wich can give you power...

Just saying


Talk about the most underrated game on the NES : North and South. This game put you in charge of the Yanks or the Rebs during the American Civil war. When forces encountered, the action was reported on a battle map where you could control artillery, cavalry or infantery. Some twists in the game added attacks by indians, reinforcement coming in North Carolina for the side wich controlled it and rainstorms that immobilized your unit for one full turn. Also, there was a side-scrolling twist to game, for when you were attacking an enemy fort or train, you had to reach the end of it before the clock, in order to steal money or enter the fort. Countless hours of pleasure and really nice memories. P.S. The game was loosely inspired by a really nice belgian comic book : "Les tuniques bleus". I used to look for hours at the drawings of the battle scenes, with their grand scale nicely rendered.

Sang froid

Le flegme britannique est légendaire. L’humour anglais l’est aussi. La mort n’est pour les saxons que l’occasion d’une bonne blague. Un jour je traversais la manche sur un ferry. Je regardais la mer qui se déchaînait. La tempête m’impressionnait. Le vent chargeait en coups violents. Près de moi, mais pas trop, un anglais regardait aussi. Alors une bourrasque forte l’a projeté à la mer. J’ai encore vue une fois sa tête entre les vagues. Il m’a regardé et il m’a dit : «Quel vent, hein?».

mardi 8 mai 2007

La gêne

Encore une fois j’ai lu un mauvais livre. La thèse qu’y défendait l’auteur était la suivante : «l’éros est le moteur de la politique, du sport et de l’art». Je ne trouve pas cela original. Je crois que l’auteur de génie de s’acharne pas a démontrer ce truisme. Je crois que l’auteur de génie s’acharne à le cacher.

lundi 7 mai 2007

Par là

Un jour j’ai pris un cahier et j’ai noté tous les jours de ma vie qui étaient passés. En-dessous de chaque date, je me suis efforcé d’écrire un souvenir d’un paragraphe environ. Ensuite, j’ai encerclé la date sous laquelle se présentait la plus belle phrase : «Je me suis marié hier sans emprunter d’argent à la banque» (et en effet, sous la date précédente on pouvait bien lire : «je me marie aujourd’hui»). Dans la marge, j’ai griffonné une petite notule qui disait : «le plus beau jour de ma vie». J’ai tracé à partir de cette phrase une flèche qui au trois-quarts de sa route se scindait en deux et la reliait à la fois au jour de mon mariage et à son lendemain. Entre les deux branches de la flèche, dans le creux de sa division, j’ai placé un point d’interrogation.

dimanche 6 mai 2007

Desire is silent


Saw once again In the mood for love yesterday night.

A man and a woman who are neighbors come to realize that their respective wife and husband are cheating on them, with each other. Eager to know how it started, they try to reanact the first rendez-vous, the restaurants, the declarations. Of course, they slowly fall in love with each other : "these things happens before you realize they just did". But, too shy to fully admit their passion, pressured by social conventions (such light things breaking such strong love), they part their ways. Years later the said ways almost seem to reunite, at numerous occasions (and how much are we hoping they will meet again), but as they say : close but no cigar.

See this movie :

1- It is silent.

2- It is moody.

3- It does'nt rush itself. But yet it does not stall in lenghty dialogues.

4- Tony Leung is Humphrey Bogart.

5- Hong-Kong in the 60's, what else.

6- Maggie Cheung is beautiful.

7- It is like a secret you want to keep, and tell; tell to those who can keep it.

8- It gives you that boost you needed to tell the loved one you love him/her; it makes you glad you got him/her.

9- Everybody knows the soundtrack is gold.

10- Hands and eyes. A story needs nothing more.

11- Smoke is sexy.

12- Most of all, by their fictionnal sadness, the characters make you realize how happy you are.

Their story started on TV at 22:30 and by midnight it was over. But not in my mind.

jeudi 3 mai 2007

Écornifler

Jérôme, un vieil ami, me réécrit. Nous nous étions perdus de vue depuis plus d'un an.

Il va bien, il vit mieux; il m'impressionne. Il est de ces gens auxquels on s'accroche, en écornifleur, parce qu'on sait qu'ils sont des génies, qu'ils sont notre entrée dans la postérité.

Voilà qu'il fonde cet été une compagnie de jeux de société.

- Mince, je lui réponds, je veux y participer, ne serait-ce que pour classer de la paperasse.

Eh bien, je suis heureux de ton entrain, écrit-il. Il aura besoin de textes accrocheurs (ça, je pourrais), de rédacteurs de règles, de connaisseurs des mille et une nuits (son premier projet s'appelle Schéhérazade), de testeurs de jeux, aussi.

Ça je pourrais, vraiment, testeurs de jeux; dans la vie je ne sais que jouer.

"Mais les testeurs, je ne les paie pas, précise-t-il"

J'aurais dû m'en douter : le jeu est l'une des seules activités humaines qui contient son salaire.

N'empêche, je le rencontre bientôt, pour parler, pour renouer. Et, franchement, je ne m'accrocherai pas si je vois que le plaisir n'y est plus. Le jeu n'est pas une raison pour se faire chier.

Mais tout de même, peut-être aurait-il besoin d'un peu de financement? Et je me surprends à rêver d'une vie d'actionnaire, de rentier, d'ami y ayant cru...

mercredi 2 mai 2007

Votif

L'absence est une robe qui te va si bien
Mais reviens.

mardi 1 mai 2007

La symphonie pastorale


Viens de relire ce livre merveilleux. Quelques observations rapides. Tout y tient en quelques silhouettes, un paysage lestement délinéamenté, une plume sèche. Mais aussi dans une parole de l'Évangile.


"Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péchés".


Et il semble bien que le texte s'érige en un double mouvement, axé autour de cette maxime. D'un côté, Gide pose Gertrude, jeune aveugle pure et naïve. De l'autre, un pasteur qui la recueille, décide d'en faire l'éducation et, éventuellement, de lui redonner la vue (par opération chirurgicale). Posons ainsi leur évolution:


1- Gertrude, aveugle, perd de sa pureté alors qu'elle entre en relation avec le pasteur, alors qu'elle s'ouvre grâce à lui au monde, alors qu'elle retrouve petit à petit la vue. En définitive, sa vision revenue, elle choisira le suicide devant ce qu'elle juge n'être que laideur et mensonge. De la fermeture à l'ouverture, le résultat est catastrophique.


2- Le pasteur, de son côté, s'aveugle dans son obsession pour Gertrude, oubli sa femme, son fils, en vient à tomber amoureux (l'amour rend bel et bien aveugle) de sa jeune protégée. De l'ouverture à la fermeture, le résultat est totu aussi désastreux.


3- Le cheminement est croisé: Gertrude fera perdre la vue au pasteur, ce qui le perdra; le pasteur fera regagner la vue à Gertrude, ce qui la perdra.


Et donc, partant d'un noble dessein, ces deux personnages se détruiront. Leur croisement ne fera que changer leurs états initiaux, paisibles, reclus, calmes (le roman ne commence-t-il pas sous l'isolement de la neige, alors que les drames et la majorité du récit évoluent dans l'ouverture du printemps et de l'hiver?).


L'anticléricalisme du récit devient criant dès lors qu'on observe la position du pasteur et notre citation liminaire : le pasteur, devenant aveugle, devient pécheurs (d'autant plus qu'une aveugle le rend pécheur) - une parole de l'évangile est ainsi détruite.


*


Et pourtant, il me semble, j'ai toujours cru subodorer dans le texte un désespoir criant, un appel vers Dieu, un désir de rédemption.


La dernière phrase, alors que le pasteur demande le pardon de sa femme : "J'aurais voulu pleurer, mais je sentais mon coeur aussi aride que le désert", m'apparaît criante d'une vérité: le pardon devrait être la voie, la miséricorde. La réparation des tords s'y trouve certainement, mais Gide pose simplement un héros qui n'a plus la foi.


Et toute l'oeuvre de Gide me semble ainsi balancer : la foi, ce serait préférable, j'aimerais; mais un désert en moi me retient, un coeur d'homme décu.


lundi 30 avril 2007

A New World



A lot of you by now must know about Gliese 581 c (It was all around the media) : a new extrasolar planet, discovered a week ago, and that might be habitable.


With it's temperature around 0 to 40 celcius and what seems like an atmosphere, scientists think there could be some life on it. Some say it could be an ocean planet.


An hypothesis also : Gliese 581 c seems to always show the same face to her star.


And lets imagine : a planet all water on her exposed face and all ice on her hidden one. A human colonisation relying on floating artificial isles and on some meteorological stations sparsed near the ice coast. A belt of floating cities concentrated in its more temperate zone, between ice and tropical waters, a strain of human constructions circling the belly of the planet, and visible from space.


Not the first one to say it : Sci-fi is no imagination, it is projection.


vendredi 27 avril 2007

Jules Renard

Ce que j’appelle « dommage » (et je trouve en ceci seulement cette amertume de la beauté), c’est l’imagination comprise sous certains angles. Exemplifions : Renard n’aura jamais reçu ce que provoque sur le public la lecture de sa dernière phrase (celle-là même écrite dans la nuit et d’expression comme ahurie); si détachée, presque sans importance. Et sa mort qui couronne la ligne; elle vient là tonner comme un sourd point d’exclamation.

Publier son « journal » de son vivant, c’est renier l’intensité d’un tel moment éternel (infini comme l’action de chaque lecture). Aussi, ce que j’appelle « dommage », ici, c’est l’imagination formant mythe s’opposant à la revenante – nous traçons comme un enfant joue, mais seul l’abandon total de l’idée (par la mort ou l’exil rimbaldien) rend au lecteur l’extase, permet même, peut-être, l’unique inspiration franche (celle qui n’expire pas) – c’est le boomerang gracquien.

jeudi 26 avril 2007

Treasure map




Where does lie this nostalgic fun that sometimes make our lips laugh and our eyes cry? Is it in the ice cream flavor of our childhood (Proust?), or that old Hockey Jersey we used to skate with?


Well, with certitude, a part of it lies in the sand of Almagordo, New Mexico. I know, you are thinking about the first nuclear weapon tests (July 16, 1945, "the day the sun rose two times"), which where made in the desert coasting the city, about the beautiful sight of the nuclear mushroom, darkening the sky. Oh, nostalgia : how many days with this menace upon our heads, this sword of Damocles, this presence that became a friend?


But there is better. Beneath this 35000 souls city, are buried millions of Ataris video games. The said games (among them was the infamous E.T.) came from Ataris's El Paso depot, and got buried on september 1983, in the city dump.


For months to come, people tought video games were just a trend. And then came Nintendo.


But still, a recurring dream, I have : road tripping to Almagordo, finding the dump, and digging up those dead pleasures, digging up chilhood.

Trahison

Ennui tu me tiens si bien que je pourrais
Vivre ma vie dans ta chaleur un verre de martini
À la main une neige à la fenêtre une femme sur les genoux
Comme dans le bon vieux temps ce temps ou tout le temps les gens
Se regardaient vieillir et où le paysage encore divertissait plus
Que la parole plus que le poème

Mais irrémédiablement l’esprit s’envole et retombe
S’envole et se réconforte dans l’idée d’une femme l’autre
L’antique amazone celle qui n’est pas là et nous fait nous
Délecter secrètement drapé sous le couvert imperturbable

De nos profondes pensées.

mercredi 25 avril 2007

Aimer Huysmans

Tout de même, ce désabusé, ce qu'il fait de trouvailles dans l'indignation. On relit Là-bas, par exemple, et on arrive rarement à se rappeler un roman aussi inquiétant, aussi maladif, mais encore aussi drôle.

Chez lui, le mal-être se transforme en force motrice, l'invective devient le combat, la dénonciation drosse le génie. L'oeuvre en était une de combat, malgré la claustration des personnages et l'immobilisme du récit.

Et quand il s'est repu de son dégoût, enfin, quand la stagnation du monde est restée sans réponse devant l'insulte, il a fallu que Huysmans se mette En route, de lui-même, abandonne la boue.

Et Huysmans serait celui qui, poussant en vain cette "montagne d'immondices" que l'on appelle société et qui lui obstruait la vue, l'ayant observé trop longtemps (et son écriture n'est elle pas de détails, de myope dirait Gracq), le nez collé à sa puanteur, ce serait décider à l'escalader, à monter.

Et la vue, à la fin, d'en haut, se dégage.

mardi 24 avril 2007

Au revoir

Ces amitiés qui meurent, calmement. On croirait qu’elles bâillent.

samedi 21 avril 2007

The summer and Iron man




With spring starts again the bar rush. Guys start yelling, pumping their engines; loud music echos at every freakin red light. Girls show skin, breasts, often beautiful stuff to look at actually. But are we happier? It seems the sun is often blinding the sadness.

*

Also, read a nice article on wikipedia about the greatest superhero of all : Ironman. With the movie coming out this summer, it's time to catch up on his background.

And what is Ironman? The genius hero, the one that relied only on his brain to give him the power to build, and use his suit, to kick the villain's bottom (but that's up until Captain America trained him to be able to fight without his armor; and how ironic they would later collide in the registration/anti-registration of superheroes war...).

Anyway check it out : http://en.wikipedia.org/wiki/Iron_man

vendredi 20 avril 2007

Oublier

Je dois cesser de me relire quand l’envie m’en prend : à chaque fois je rebrousse chemin dans le sens. Nouvelle règle : la phrase, c’est du passé.

mercredi 18 avril 2007

La folie - Madness

Voici ce que propose le lobby des armes à feu américain, afin d'éviter une prochaine tuerie dans les écoles : Armer tous les étudiants.

Sans commentaire : http://www.cyberpresse.ca/article/20070418/CPMONDE/70418001/6613/CPMONDE


(The gun lobbyists in U.S.A. are giving the population great advices, so that no other massacre will ever take place in a school : give a gun to each student.

No comments.)

mardi 17 avril 2007

Catapulte solaire


Winter when I woke up, near me, around me, still gripping on the land.

La faune

Des serpents aux yeux de groseilles.

lundi 16 avril 2007

Fin de lignée

Simple suggestion, et presque évidence : la figure d'Aldo dans Le rivage des Syrtes de Julien Gracq mériterait d'être mise en relation avec les personnages décadents de Huysmans et, au-delà de Durtal, avec Des Esseintes.

Fin d'une famille, ennui, temps à revendre, isolement dans un lieu lointain; ils me semblent qu'Aldo et Des Esseintes partent d'un même point, se tissent d'une même myriade de thèmes. Seulement, là où Des Esseintes abandonnent passivement, Aldo agit (en bien, en mal, qu'importe?).

Aldo, figure huysmanienne, est récupérée par Gracq en tant qu'agent agissant sur le monde, et non plus seulement en tant que critique de celui-ci. Aldo, s'inscrit ainsi dans une continuation de Des Esseintes, un prolongement sorti de l'apitoiement...

Aldo vit. Et comme il redémarre l'histoire, Gracq redémarre le personnage depuis trop longtemps devenu simple observateur du monde, simple geingnard (voir Proust, Sartre etc. - et en ce sens, autour des mêmes années, il m'apparaît que le projet gracquien rejoint quelque peu le projet camusien).

Comment s'étonner dès lors de l'essentielle question du roman : "Qui vive?"

Le rivage des Syrtes c'est l'Histoire qui ressuscite, c'est aussi le personnage, c'est le roman...

dimanche 15 avril 2007

Maximes

Il y a ceux qui joignent l’inutile au désagréable.

*

L’effort défini l’art. S’il y a effort, il y a art.

*

Ce que je n’ai pas fait me fait écrire davantage que ce que j’ai fait.

*

L’écriture consiste à poser le doute sur chaque mot.


vendredi 13 avril 2007


Va-t’en belle étoile
Ne reviens plus mon bonheur
Est le passager de ta présence
Va-t’en bel émail
Tes dents sont les roseaux de ta parole
Ne retrousse plus tes cils en guise d’indécence
Tu as toutes les raisons de convaincre
Tes dents sont les roseaux de ton haleine

Ta langue est le berceau de ma langue
Le baldaquin bleu de tes yeux résiste
À ma tempête

J'ai compris et je contredis par pure insolence
J’ai compris malgré le mal
J’ai compris l’éventail de ton évidence
Ne te déploie plus parmi moi

Tu as toutes les raisons de vaincre
Cette insistance du charnier cette consistance
Du cimetière de mes mains du roseau de mes rides

Chacun
De
Mes
Doigts
Est une tombe

Où tu ressuscites.

Les saluts

Agir; subir? Telle est l’autre question,
Car l’éclat ment, songes dans son éclatement
D’azulejos, azur accolé rouvrant,
Blocs minimes d’émaillures et de visions,


En ces parois, la duplicité des âges;
Vis-tu donc leurs catatoniques visages?
Éployés vers les grèves carentielles qui grèsent
Cet atone attendu de leur siège;


Un boa puissant de mystère, lumière
Approchée, tentacule rayonnante du disque
Lunaire, luminaire salé relevant l’air
Et la mer, pare nos coups lancés aux mains, risques


Faux, grappins anciens d’une saulée : tout s’absorbe
Et plonge en un récit l’écume de nos âmes.
L’Être! j’y eus droit, avant, mais tout se résorbe;
L’Épigraphe enfui des arènes que nous mariâmes.

jeudi 12 avril 2007

Confession (a stupid entry)

Keira Knightley just admitted to The Sun she was living in fear of five (five!) stalkers.

May I proudly confess I'm one of them (I'm I gettin in trouble?)?

But hey, what does it say about her? She can't even stand a couple of guys looking at her!

No, really : I'm a fan. So Keira, if you need any help, or any comforting cuddle just call me.

Check this story:

http://www.keiraweb.com/

***

Also this raise a question, a simple one : what's in the mind of a stalker? We all know a friend obsessed by a girl; but about a famous one? Doesn't it tell their solitude, the fact that the girl they most constantly see, and know, is seen and known trough TV and cinema? That they just can't, in their real lives, make any contact with any human being? Or that they love fiction more than reality...

In a way, this post would benefit from being crosschecked with the one I wrote about Butor and the distinction : girl of your life/of your dream (sorry, it was in french!).

Maybe these guys lead a happy, fulfilled life with the loved one - but they just need a girl in their dreams, to support reality : that's Keira. And suddenly (that's how a stalker is born), he looks for some infos on the Internet, he sees she was in his town for filming, a month ago, and that he could have met her at Hotel X, and that she got hurt filming Domino...she's getting more real, he could touch her, she's starting to bump the girl in your life, she's slowly taking her place in your mind...

Stalker : born from the collision of two spheres: the "girl of your dream" trying to enter the "girl of your life" area...

And I realize I sound like one of them - was I know telling you at the very start of this post?

Independence day




An unknown, but very interesting part of History.

From 1814 to 1905, Norway and Sweden where united kingdoms.


But, after a serie a succession fights, broken negociations and higher revendications on the norvegian side, a plebiscite was held in Norway, on August 13 : 368 392 for the dissolution and 184 against.


That's how you take your freedom (talking to you, my fellow Quebecers).
A nice article on Wikipedia:

En rire ou en pleurer?

"Après avoir confronté des «méchants» provenant d'à peu près toutes les régions hostiles du monde, l'agent secret Jack Bauer pourrait en découdre avec des «terroristes séparatistes québécois» dans la prochaine saison de la série 24."

Et c'est reparti, comme dans le jeu Syphon filter:The omega strain en 2003 (dans lequel des séparatistes québécois attaquaient le métro de Toronto). À l'époque, Sony avait dû modifier la mission...

Mais qui saurait arrêter Jack Bauer?

Pour les détails : http://www.cyberpresse.ca/article/20070412/CPACTUALITES/704120623/1026/CPACTUALITES

mardi 10 avril 2007

Parc national des Hautes Gorges


Another part of my Quebec, the "Parc National des Hautes gorges", not to far from Quebec city (where I live). I went there with my best pal, my girlfriend and a couple of French friends. They where quite impressed. But hey, you get them to a place where there is no road and they get impressed, you bring them to Tadoussac and they think this is nature; they see a beluga and they've seen a blue whale. Nonetheless, a nice place to visit : the wind, the valley, the peace of mind.

Reportages (extraits)


Aujourd’hui, des nuages d’encres alternaient avec le soleil; le jour et la nuit semblaient des minutes.

*

Un regard où brûlait l’intelligence. Elle s’évanouissait lentement en fumée.

*

La vie s’efface. Puis, balayé par le vent, le temps, les sables, le cimetière vieillit lui aussi; les inscriptions s’envolent, les pierres s’effritent. Tous tentent dans cette dernière redoute de s’accrocher; les herbes disent non. Le souvenir d’une ancienne vie, la mort elle-même, disparaissent aussi.

Tout, tôt ou tard, reste vierge.

*

L’essence brûle l’existence.





lundi 9 avril 2007

Dreamgirl


La modification de Butor est un excellent livre fait de hauts et de bas. Les bas sont dans le présent de la diégèse, dans le train, dans l’attente. Les hauts sont dans les remémorations du personnage principal qui invoque les instants de bonheur passé avec Cécile. Je pourrais parler des images de Butor, de l’entre-deux femmes, de l’entre-deux villes, du Rome dans Paris (par exemple, les tableaux du musée que le narrateur visite), du Paris dans Rome (par exemple, les photographies sur le mur de la chambre de Cécile), de la mythologie de Butor, de la descente d’Orphée aux Enfers, du Sysiphe moderne et de plein de conneries. Je dirai simplement que ce livre touche et explique une vérité toute simple que bien des hommes devraient connaître : c’est-à-dire la scission inévitable qui s’effectue entre «la femme de ma vie» et la «femme de mes rêves». La femme de sa vie est Henriette. C’est la femme qu’il a aimée et qui a peut-être été un instant la femme de ses rêves. Seulement elle a glissé avec le temps dans la réalité, dans le quotidien, et elle est devenu la femme de sa vie, c’est-à-dire qu’il ne peut plus s’en passer pour vivre, que sans elle il n’a pas de vie. Cécile quant à elle est la femme de ses rêves, c’est-à-dire qu’il l’imagine plus qu’il la voit. C’est un peu comme Irmgard pour Simon dans La presqu’île de Gracq. Cécile est la femme de ses rêves parce qu’elle permet au héros de supporter sa vie, de supporter la femme de sa vie. Il ne faut pas vivre avec la femme de ses rêves, il faut l’aimer. Et comme ça le personnage principal oscille entre deux formes vides, entre deux concepts : vie et rêve. Ce qu’il y a de bien avec une femme de rêves c’est qu’elle peut combler plusieurs hommes à la fois.

***

Apophtegme : la femme de mes rêves me permet de supporter la femme de ma vie.

dimanche 8 avril 2007

Une chirurgie esthétique

Simple idée : la phrase de Richard Millet est un voyage dans le temps. Toujours, elle s'allonge. interminable, multiplie les prolepses et les analepses, part d'un point pour en trouver derrière un nouveau, puis repart plus loin encore que le point d'origine. Rarement utilise-t-elle le passé simple; aucune action n'est réellement close - elles peuvent et doivent toutes être retravaillées.

Et c'est bien là le rôle de la littérature : revamper les évènements (et j'utilise la vieille graphie, car Millet l'exigerait) banaux, narrativement ternes et linéaires, pour les relier entre eux, en montrer l'inter-connectivité. En somme, il faut esthétiser la banalité de la vie.

Chaque phrase de Millet ne s'arrête que lorsqu'elle a réussie cela : se refaire une beauté, refaire une beauté à l'événement raconté qui, dans la réalité, fut banal. D'où, donc, la prolifération des sauts dans les années, des incises, l'abandon des temps qui dulcifient les actions.

Il semble bien que tel soit pour lui le rôle du livre : celui d'une chirurgie esthétique (et non pas d'un reflet trivial du quotidien - ne ridiculise-t-il pas souvent l'autofiction, le minimalisme à la Minuit?). Faut-il, dès lors, s'étonner du titre de son ouvrage, Le goût des femmes laides?

samedi 7 avril 2007

Superman's hideout



Just for the record : we found Superman's Kryptonite cave (fortress of solitude)

"The Naica Mine of Chihuahua, Mexico, is a working mine that is known for its extraordinary crystals. Naica is a lead, zinc and silver mine in which large voids have been found, containing crystals of selenite (gypsum) as large as 4 feet in diameter and 50 feet long. The chamber holding these crystals is known as the Crystal Cave of Giants, and is approximately 1000 feet down in the limestone host rock of the mine. The crystals were formed by hydrothermal fluids emanating from the magma chambers below. The cavern was discovered while the miners were drilling through the Naica fault, which they were worried would flood the mine. The Cave of Swords is another chamber in the Naica Mine, containing similar large crystals."

For all the details click here : http://crystalinks.com/mexicocrystals.html

They stole it!

A pal, Zep, telling me four other people seem to have had this idea before me. We'll call them, like the OULIPO did "plagiaires par anticipation". On the other hand, shoul I switch the design to a maple leaf, and written under it : I'm big in Canada. Don't tell me someone got THIS idea!

Or I could start a T-shirt company called : "Stolen design".

Tokyo T-shirt

An idea I just got for a T-shirt design (I have some of these now and then) :

All white; a red star on the chest; under it, written in black (maybe japanese style caracters) : I'm big in Japan.

Alternative : all black, the white silhouette of a bonzai on the chest; written in white under it: I'm big in Japan.

vendredi 6 avril 2007

Ripplemarks

Je ne savais pas que tu pouvais désespérer

Écrire toi aussi de belles choses et peser les mots

Pour peut-être en apprécier la lourdeur


Et tes larmes étaient lointaines des mirages des images

Effacées des chimères fugaces dont mes yeux chassaient

La présence


Mais je t’ai vu souffrir comment est-ce possible

Et hurler d’abandon mais toujours


Tu restais debout

Dans l’effondrement tu te relevais et la pluie devenait la pierre.

jeudi 5 avril 2007

Chiens de guerre


Le massacre des chiens russes par les Allemands durant l’offensive d’été de mille neuf cent quarante-deux est un fait peu connu. Ne pouvant stopper l’avancée des panzers de la Wehrmacht, les russes dressent des chiens chargés d’explosifs afin qu’ils se glissent sous les chars et les fassent sauter. Les Nazis comprennent vite le stratagème. Ils enrayent l’attaque canine en abattant tous les chiens à vu, enrôlés ou non, cockers ou danois.



Je me demande s’ils abattaient aussi froidement les bergers allemands.



En outre, je vous avouerai ceci: je pense souvent que les russes ont choisi Laïka afin d’honorer tous ses frères et soeurs morts à la guerre. Sinon ils auraient très bien pu prendre un babouin.

mercredi 4 avril 2007

Stranger than fiction

The movie Stranger than fiction would benefit from being studied in relation with Crime and Punishment (which is mentionned in the Movie by Hoffman's caracter as he says to Farrel that he should read it before dying) - especially the part where the paper written by Raskolnikov is discussed. The man splits people in two categories : the great men who should not be astrained to the moral beliefs of the common ones, and rank higher what they believe is right for them, and thus for humanity; and of course, the normal people (us) who should know how to fade in front of the great ones and accept our sad destiny, be it to die at the hand of the great man, or crumble in front of his will.

What Hoffman is secretly saying, it seems, is that Farrel should accept his role of normal guy, dying at the end of the greater work of a superior writer. Of course, the writer character refuses this conclusion, rejecting also in a symbolic way the shadow of a Great Work written long ago, and the vision of the critic.

Not going any further in my suggestion. But a serious analysis there would, I think, say a lot about the movie.

lundi 2 avril 2007

Réflexions sur Huysmans et Lovecraft




C'est avec Huysmans qu'apparaît dans le style le danger d'une exploration artistique naturaliste, c'est-à-dire "scientifique". Avec À rebours, En rade, puis Là-bas, l'étude documentée du sujet littéraire n'est plus porteuse d'un savoir salvateur, mais bien de malaise, d'étrangeté, puis d'horreur (rappelons le plongeon dans l'occulte de Là-bas). Qui saurait se surprendre, dès lors, du sursaut spirituel de Huysmans? Placé devant l'échec de la voie terrestre, de la lumineuse autoroute scientifique, posé devant les insanités révélées par l'éprouvette, il ne pouvait que se jeter dans la nue, revendiquer cette célèbre "voie dans le ciel" lui permettant de ne pas sombrer dans la folie (Et Barbey D'Aurevilly avait bien raison...).


Lovecraft reprend le constat huysmanien (n'en était-il pas d'ailleurs un fervent admirateur?). Mais, à ce point de rupture où Huysmans a choisi la voie céleste, a décroché, Lovecraft se tient ferme et poursuit la réflexion. Il refuse le salut divin; Lovecraft c'est Huysmans demeuré athée. Et c'est là que naît la véritable horreur matérialiste, non plus seulement abordée dans le style, dans l'esthétique, mais davantage encore dans le fond : ici, la science est clairement source de monstruosité, non plus seulement dans l'approche, le traitement qu'elle permet, mais aussi dans les découvertes et les justifications qu'elle apporte.


Matière à réflexion: il me semble que Huysmans appliquait la méthode scientifique jusqu'à trouver l'horreur - Lovecraft trouve l'horreur puis la justifie scientifiquement, explique sa possibilité et sa réalité par la science. Lovecraft, c'est l'écrivain post-scientiste. Là où Huysmans a rebroussé chemin, voyant les dangers de cette lunette, Lovecraft n'en questionne plus même la validité - c'est un acquis irréfragable. Mais qui donc a fait le pas, le pont, entre l'avant et l'après?


Enfin, bref: soulignons simplement que Lovecraft est tributaire du cheminement huysmanien, et qu'il le poursuit sous deux angles neufs : le refus de Dieu (mais pas des dieux) et le scientisme de fond , non plus seulement de forme.

Dans le labyrinthe



C'est un classique pour ceux qui ne le connaissent pas; un site simple qui m'aide à me retrouver dans la vaste Toile : http://www.perdu.com/

Maximisation : hommage à La Rochefoucauld

Beaucoup d'écrivains dans l'âme ne le sont pas dans la plume.

***

L’amour n’est que le désennuie à la portée du corps.

***

Si grave et profond que soit l’espoir, il n’est rien qu’une raillerie n’accentue.

***

La vantardise n’est que la solitude du cœur devenue audible.

***

Le serviteur annonce le maître; l’éclair annonce le tonnerre.

***

Qui cherche idée cherche fierté. L’ornement est la raison du génie.

***

Nous ne connaissons que deux amours : le premier et son souvenir.

***

L’on croit trop souvent bien faire en ne faisant rien.

***

L’orgueil est la plaie de l’esprit qui détourne l’attention de la plaie de l’âme.

***

Le sport n’est qu’un orgueil qui ne trouve pas ses mots.

***

L’ombre vaine d’un jour sur les années.

***

Qui apprend vite oublie vite. Le savoir demande un temps de réflexion. Le génie n’est que la maximisation de cette proportion.

***

L’effort n’est qu’une course vers l’ennui.

Fuck les hirondelles

Ça y est, ils sont revenus. J'ai repéré hier le premier représentant de cette espèce qui, avec le papy-boom, se multiplie : les étendeux de neiges. Et ce qu'ils s'attaquent hargneusement aux pauvres congères, les démolissent à coups de pelle Oscar, enlèvent leurs vieilles tuques Molson. Et bientôt le gazon se montre le bout du brin - ils avancent le printemps de deux jours!

Mais j'aime bien la vengeance de la nature : aujourd'hui, il a reneigé.

dimanche 1 avril 2007

Hommage à Éluard


Si elle savait

Ce que mon souvenir lui réserve de grâce

Les algues de sa chevelure les perles de ses yeux


Ses seins ses souhaits épanouis ses reins

Retrouvés dans l’union l’absence chassée à jamais

Dans l’oubli l’enfance répercutée, irréfragable


Si tu savais

Ce que mes gestes imitent

Ta mémoire tes songes inconnus

Ce soleil qui te battait à la place du cœur.

Hugo's rock


At the very end of "Le Bic" national park. Really, if you ever go there, take the "Littoral" path. There's a very Breton feel to it, grey rocks and emerald grass - and the water everywhere, the coast draped in mist. I think Hugo would have got something out of it, much like he did out of Jersey and Guernesey.

Lost road


Really, the monk's path atop Mount Albert. One of those roads you hope would last forever. Who would'nt want to build a shack right there, and live?

My Quebec


Just starting a serie of posts resolving around some pictures I took here and there in my country. Feel free to comment. I'll come back soon with more substential posts - and some in french.

Here is a picture taken near the top of Mount Xalibu in Gaspésie. This mountain is often forgotten and needs to be promoted a bit. It is also where you can see toundra vegetation at the lowest altitude in the "Parc de la Gaspésie". See the clouds projecting their shadows on the earth.

Les nuages maquillent les montagnes de grands lacs d'ombre.

samedi 31 mars 2007

Remembering Arrested Development


Just writing to remember you how insanely amazing Arrested Development was. With the second season being the best installment, this show proved to be non-stop comedy genius. It combined great acting, hilarious guest-starring (freakin Carl Weathers!) and complexe (often over the top) plots. It also seems to me that the show is the first of its kind to use so much reflexivity and intertextual humour (the Buster Keaton scene, Bond, The O.C., The Office but also more real stuff like the war in Irak, Star war Kid, Girls gone wild etc...) projecting it outside of a simply fictionnal world. This constant outreaching to the real world does not work à la Seinfeld, where the more realistic nature of the show simply attached itself to the viewers world. It seems as if Arrested Development, with it's powerful internal fictionnal world does not simply relate to the viewers world, but forces itself into reality, fictionalyzing it (thinking about the Saddam's mini-palaces scandal, the Irak war etc...).

Anyway, just wanted to tell you how much you need to check it out. This is as good as american TV gets.

vendredi 30 mars 2007

Le sommet du mont Albert


Le sommet du Mont Albert, en Gaspésie. Vraiment, on se croirait un instant sur la Lune, ou Mars. Le plateau du sommet est presque totalement exempt de végétation - que du lichens et des mousses. Il y a un petit lac, qui frissonne, sans poisson. On marche et plus loin on aperçoit trois caribous de la Gaspésie, une espèce super rare. Ils ne descendent jamais du sommet parce que leur nourriture s'y trouve. Ils sont prisonniers de la montagne.

Plus loin, on redescend dans une vallée profonde, encaissée entre les sommets. La distance est si importante qu'on en perd la notion. Des cascades nous accompagnent, une végétation rocailleuse digne de la Sierra Madre, des arbres nains. On arrive en bas et on longe une rivière cachée au fond de la vallée. Vraiment, un des plus beaux endroits du Québec, une des plus belles randonnées. Allez-y; vous ne serez pas déçu. Je n'ai été aussi impressionné que par la Côte-Nord, très loin, plus précisément la Minganie, et les archipels aux mille monolithes, et l'île Nue sur laquelle mon amoureuse et moi avons campés.

La dernière de Minuit le soir


La série s'essoufflait. Des fils narratifs étaient tissés, puis abandonnés, ou sèchement coupés. L'épisode d'hier, me semble-t-il, laisse trop de choses en suspend : l'exploration spirituelle du "gros" qui s'évanouit soudainement, sa relation avec Marion; aussi la relation du "vieux" avec son fils, avec sa nouvelle amoureuse - toute la série se recentre sur Marc (et certes le personnage est le plus riche, au niveau du passé du moins) et, par le fait même, perd tout le bout de chemin qu'elle avait faite vers sa richesse.

***

La mort de Marc m'a plue. Mais pas la manière dont elle est amenée. Son assassin surgit fortuitement au coin d'une rue, n'est pas du tout développé; on n'a pas suivi la menace qui pèse la saison durant...bref, cette mort me semble très brouillon. Peut-être a-t-on voulu souligné par-là l'absurdité de l'évènement. N'empêche que cette mort, je crois, a dû paraître désagréable et amer à bon nombre de spectateurs (moi compris), parce qu'elle est narrativement mal construite. D'autant plus que le spectateur se trouve ainsi privée de toute satisfaction...

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Du côté positif, le lien intertextuel (intermédiatique?) tissé avec le livre À l'ouest rien de nouveau m'apparaît d'une grande importance. Celui qui l'a lu connaît d'emblée la fin douce-amer de la série. Cette connaissance intertextuelle (réservée, il est vrai, à un groupe d'élus dont je ne fait pas partie) permet au spectateur de se satisfaire dans la fin, puisqu'elle ne sort pas de nulle part, mais bien d'une fiction antérieure - elle est annoncée et, en quelque sorte, justifiée par son appui sur le livre.

En filigrane, les lectures du vieux viennent soutenir l'action et l'image de la série. Il serait intéressant de se questionner sur le rôle symbolique majeur de cet apprentissage de la lecture. Le sage du groupe, analphabète, découvre lentement la connaissance, lit le grimoire dans lequel est inscrit le destin de son ami : il déroule l'histoire. Cette figure archétypale, me semble-t-il, mériterait plus d'attention. En outre, il conviendrait de se questionner sur la nature quasi borgésienne de la troisième saison : Marc serait-il mort si le vieux n'avait pas appris à lire? Ce dernier, après tout, défile une manière de prophétie. Enfin, ne divaguons pas! Néanmoins, la relation inter-fictive forgée entre le livre et la vie "réelle" des personnages, principalement celle de Marc (qui est bien celui qui donne le livre - pourquoi ce livre? Est-ce une confession, le journal de son destin en venir?) laisse place à nombre d'interrogations enrichissantes.

Déçu, donc, par la finale claire de la trame narrative; mais il suffit de creuser un peu pour se réjouir d'une certaine finesse, présente dans la série - et d'en venir peut-être même à se dire qu'elle ne pouvait avoir une autre conclusion.

jeudi 29 mars 2007

Le dernier empereur Byzantin


Ai été piqué au vif par la mort mystérieuse de Constantin XI, dernier empereur régnant de l'empire byzantin.

Le 29 mai 1453, alors que les portes de Constantinople cèdent sous l'assaut des troupes mulsumanes commandées par Mehmet II, l'empereur réalise que la fin est proche. Le désespoir ne le gagne pas cependant :

- La ville est tombée, mais je suis vivant, déclare-t-il.

Sur ce, il se dévêt de sa cape mauve, tire son épée et fonce dans la brèche créée par l'ennemi. On ne le revit jamais vivant.

D'aucuns affirment qu'il ne fut reconnaissable après la bataille que par la couleur mauve de ses bottes; d'autres que les Turcs furent incapable d'identifier son corps. Ils le jetèrent dans une fosse commune, en compagnie de ses soldats.

Mais d'autres encore affirment que Constantin XI fut sauvé. Voyant les Turcs entrer dans la cité, Dieu envoya sur terre un ange qui protégea l'empereur, le transforma en marbre et le cacha dans une cave, loin sous la terre, près de la Porte Dorée, où il attend toujours d'être éveillé.

Aujourd'hui encore cette version circule dans la bouche des vieux, sous le nom de "Légende du roi de Marbre".

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L'empire lui-même connut une fin moins glorieuse. Il vivota jusqu'en 1471 autour de la ville de Monemvasia, date à laquelle Demetrius Palaeologus, successeur de Constantin XI réfugié à Rome, le vendit au Pape. Mon royaume pour une lasagne...

Le titre déchu d'empereur byzantin fut néanmoins porté par son neveu (et le neveu de Constantin XI) de 1465 à 1503. Une braise qui rougeoie, puis s'éteint doucement.

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Constantin XI est considéré comme un Saint par les chrétiens orthodoxes. Sa disparition demeure inexpliquée. Elle en est d'autant plus belle.

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Enfin, il me semble pertinent de mettre en relation la "sanctification" de Constantin et la "déification" des empereurs romains. Et comme Vespasien mourant (en 79), s'écria : "Je me transforme en dieu", il m'apparaît que Constantin, peut-être habité de ce vague souvenir, comprenant que se profilait la fin de tout l'empire (l'empire byzantin était après tout le dernier résidu de l'empire romain) voulut lui donner une fin digne de se nom. Il cristallisa donc en lui - dans sa disparition - toute l'épopée de l'empire de l'aigle. Ainsi ne mourut-il pas, mais monta plutôt dans le firmament de l'Histoire, dans l'éternité des dieux. En somme, Constantin XI rappela à lui (peut-être bien involontairement) la vieille coutume de la "transformation en dieu"; et par le fait même tira symboliquement l'empire vers l'immortalité. De même voulurent faire les commentateurs qui attisèrent la "Légende du roi de Marbre".

Reste la question de son éveil prochain, de son retour sur terre. Et là peut-être faudrait-il voir l'oeuvre du bagage chrétien, l'idée d'un messie, d'un retour, d'une résurrection issue non pas du paganisme, mais d'une christologie à l'époque ancrée depuis plus de mille ans dans les consciences. Et la légende semble bien être un mariage de convenance entre la fin définitive de la Rome antique ("je deviens un dieu"), et l'omniprésence de la culture chrétienne.