jeudi 31 mai 2007

Un pays malade

Les Pays-Bas.

Un pays malade du libéralisme et du relativisme à outrance.


http://www.cyberpresse.ca/article/20070531/CPARTS/705310927/1017/CPARTS

mercredi 30 mai 2007

Disintegration


Not an immense fan of The Cure.


But gotta admit disintegration is among the best of all.


Here lies the roots of all emo (true emo, that is, not the poppy s... we hear on MTV).


Long, moody songs that get into your head, while you do something else. One of those album you could literaly see as the "soundtrack of a life".


"Homesick" just shows to what extent groups like Bright eyes are not that fresh and new.


Plus, it has been cited in South Park as "the best album ever", Kyle saying so (in the episode where an enormous Barbra Streisand is attacking the city - of course Robert Smith arrives and saves the day).


Oh, and yes, cited also on Rolling stone's best albums of all times list.

lundi 28 mai 2007

Social

On croit pouvoir se reposer enfin mais ce n'est jamais vrai.

Après une intense période de travail, nous oublions toujours la période de décompression qui nécessairement s'impose, sans qu'on le veuille trop. On s'imaginait immédiatement seul chez soi, à lire; mais c'est un rêve. Car il faut plutôt retisser certains liens, redire salut à ceux qui nous appelle, soudainement, parce que nous même avons lancé à quelqu'un que nous serions libre.

Enfin, et donc, on ne se repose pas tant que ça, on resocialise beaucoup et, bien que plus plaisant, c'est tout aussi épuisant.

Enfin, voilà, on voit le bout de cette période de décompression, et beaucoup de calme après. Mais je sais que j'y arriverai pour constater qu'il y a encore un domino à abattre, puis un autre.

jeudi 24 mai 2007

Épitaphe

J'attends encore l'écrivain qui mourant dira :

"J'aurais dû écrire un peu moins et lire un peu plus"

mercredi 23 mai 2007

The greatest country in the world


Transnitria is without doubt the place to live if you want to disappear. Even tought it has it's money, stamps, customs and passports since it's independance war with Moldavia in 1991, the country is not recognized by any other.

It's pro-russian president, Igor Smirnov, has been ruling the country for 15 years now, always eager to organize military parade, just like in the old days.

Transnitria is juts like a little slice of USSR, lost in time.

And Russia is always sympathetic to the little buddy, glad to show Moldavia, and the East in general, that it still has influence in it's backyard.

Man, I still think I'm writing a joke, and I wish I was.

http://en.wikipedia.org/wiki/Transdniestria

mardi 22 mai 2007

Carrosse et citrouille

Tout allait bien, au lancement de mon bouquin et de celui d'un collègue, très intime.

Et puis vers minuit voilà qu'il y a des discours et que l'ami d'un autre, chauve et à lunettes, s'avance pour un hommage. L'ennui fut interminable. Mais le pire était à venir.

Voilà qu'on lui réclame des "chansons sadiennes"; et qu'il se met à chantouiller à capella une horreur de couplet, un chapelet de logorhées sans refrain, et franchement j'ai voulu sauver ma peau : je m'excuse pour aller pisser.

Je pisse; il termine sa chanson - je reviens croyant le tout terminé; mais voilà qu'il entame une seconde torture. Et c'est tout, je dis à la poignée de mes amis qu'on débarasse, et on le fait.

Je m'étais juré de ne pas jouer un personnage, en cette soirée mondaine, et rester, là, dans la douleur, c'aurait été jouer le pire des personnages. Vraiment, il y a des fous, de vrais, de ceux qui veulent "synthétiser le réel en 5 ou 6 pages, peut-être plus" (authentique). Moi, devant la folie qui se prend pour le génie, je fuis - il n'y a de pire que l'acceptation d'un groupe, au devant de celle-ci.

Il y aura une prochaine fois, j'espère, la mienne et une meilleure.

En attendant je me tiendrai loin des citrouilles.

vendredi 18 mai 2007

Frustration

Sade est infecte. Je l’ai lu à douze ans en me branlant et c’est tout ce qu’il a pu provoquer chez moi. L’auteur qui ne déclenche chez son lecteur que des désirs sexuels ne méritent pas d’être lu. Alors vous clamerez l’absurde chez Sade, l’inversion du bien et du mal, le rousseauisme perverti, le libertinage sans morale, la suite des Liaisons dangereuses, le crépuscule des lumières! Très bien et je vous dirai, concrètement, que du sperme sur les doigts.

Napo's land


Actually planning a trip to Corse with my girlfriend. Almost everything is done, and we are quite excited about it. But everyone keeps telling me that the corses are mean and inhospitable.


I did not know there were corses left in Corsica.

mercredi 16 mai 2007

If you ever come


If you ever get to Quebec city, remember to visit what his often called the "garden of the capital", 30 minutes north of the city, beautiful Charlevoix. There is always a surprise awaiting you there. A nice picture taken by Guy Boivin.

lundi 14 mai 2007

Losing a passport

Man, be sure it never happens to you. I might I've lost it while moving, and I never found it back. Now it's like I'm a taliban. But if I am, why do they make me swear on the Bible?

jeudi 10 mai 2007

I'm I the only one?

Thinking that the two characters in "In the mood for love" might have slept together?

Yes the ambiguity stays, but consider this.

1- In one of the last scenes, Maggie Cheung's character tells Leung'S character, finally, after she refused earlier, that she "don't want to go home tonight".

2- Later in the movie, after Singapour, we learn that Cheung's character lives with a child in the appartement she used to occupy with her husband. No trace of the husband; did they break up? And who is this child from? Why wouldn't her husband take care of him? He might be dead, but also he might have learned that this child was not his...but Leung's one. Also, why would Cheung pursuy Leung to Singapour, call him, and then hang up without speaking, but to tell him something she realized at the very last moment was better kept secret?

All those possibilities are, I think, proposed by the movie. But no one can be sure.

The bloop


The bloop is an underwater sound of ultra-low frequency heard several times during the summer of 1997, and never identified. What makes it interesting is that it's origin lies at the point nemo in the Pacific ocean, the fartest point from emerged land on Earth.


What makes it even more interesting is that it is almost the exact same point (latitude, longitude) which Lovecraft cited as the home of Cthulhu (in "The call of Cthulhu") and the ruins of the fictional city of R'lyeh.


mercredi 9 mai 2007

The lucky coin

Just a tought about the concept of lucky coin. Where does this myth come from? Is our christian background cristallised in this concept? A concept saying in fact that this coin, maybe worthless, can still bring you fortune; that you don't need to be rich to be happy, or to have hopes?

Poverty and hope united in a penny?

But there is the concept of luck, a quite pagan one if there is...

So let's call it a mix of the christian vision of wealth and the paganist concept of the offering or the mystical artefact, wich can give you power...

Just saying


Talk about the most underrated game on the NES : North and South. This game put you in charge of the Yanks or the Rebs during the American Civil war. When forces encountered, the action was reported on a battle map where you could control artillery, cavalry or infantery. Some twists in the game added attacks by indians, reinforcement coming in North Carolina for the side wich controlled it and rainstorms that immobilized your unit for one full turn. Also, there was a side-scrolling twist to game, for when you were attacking an enemy fort or train, you had to reach the end of it before the clock, in order to steal money or enter the fort. Countless hours of pleasure and really nice memories. P.S. The game was loosely inspired by a really nice belgian comic book : "Les tuniques bleus". I used to look for hours at the drawings of the battle scenes, with their grand scale nicely rendered.

Sang froid

Le flegme britannique est légendaire. L’humour anglais l’est aussi. La mort n’est pour les saxons que l’occasion d’une bonne blague. Un jour je traversais la manche sur un ferry. Je regardais la mer qui se déchaînait. La tempête m’impressionnait. Le vent chargeait en coups violents. Près de moi, mais pas trop, un anglais regardait aussi. Alors une bourrasque forte l’a projeté à la mer. J’ai encore vue une fois sa tête entre les vagues. Il m’a regardé et il m’a dit : «Quel vent, hein?».

mardi 8 mai 2007

La gêne

Encore une fois j’ai lu un mauvais livre. La thèse qu’y défendait l’auteur était la suivante : «l’éros est le moteur de la politique, du sport et de l’art». Je ne trouve pas cela original. Je crois que l’auteur de génie de s’acharne pas a démontrer ce truisme. Je crois que l’auteur de génie s’acharne à le cacher.

lundi 7 mai 2007

Par là

Un jour j’ai pris un cahier et j’ai noté tous les jours de ma vie qui étaient passés. En-dessous de chaque date, je me suis efforcé d’écrire un souvenir d’un paragraphe environ. Ensuite, j’ai encerclé la date sous laquelle se présentait la plus belle phrase : «Je me suis marié hier sans emprunter d’argent à la banque» (et en effet, sous la date précédente on pouvait bien lire : «je me marie aujourd’hui»). Dans la marge, j’ai griffonné une petite notule qui disait : «le plus beau jour de ma vie». J’ai tracé à partir de cette phrase une flèche qui au trois-quarts de sa route se scindait en deux et la reliait à la fois au jour de mon mariage et à son lendemain. Entre les deux branches de la flèche, dans le creux de sa division, j’ai placé un point d’interrogation.

dimanche 6 mai 2007

Desire is silent


Saw once again In the mood for love yesterday night.

A man and a woman who are neighbors come to realize that their respective wife and husband are cheating on them, with each other. Eager to know how it started, they try to reanact the first rendez-vous, the restaurants, the declarations. Of course, they slowly fall in love with each other : "these things happens before you realize they just did". But, too shy to fully admit their passion, pressured by social conventions (such light things breaking such strong love), they part their ways. Years later the said ways almost seem to reunite, at numerous occasions (and how much are we hoping they will meet again), but as they say : close but no cigar.

See this movie :

1- It is silent.

2- It is moody.

3- It does'nt rush itself. But yet it does not stall in lenghty dialogues.

4- Tony Leung is Humphrey Bogart.

5- Hong-Kong in the 60's, what else.

6- Maggie Cheung is beautiful.

7- It is like a secret you want to keep, and tell; tell to those who can keep it.

8- It gives you that boost you needed to tell the loved one you love him/her; it makes you glad you got him/her.

9- Everybody knows the soundtrack is gold.

10- Hands and eyes. A story needs nothing more.

11- Smoke is sexy.

12- Most of all, by their fictionnal sadness, the characters make you realize how happy you are.

Their story started on TV at 22:30 and by midnight it was over. But not in my mind.

jeudi 3 mai 2007

Écornifler

Jérôme, un vieil ami, me réécrit. Nous nous étions perdus de vue depuis plus d'un an.

Il va bien, il vit mieux; il m'impressionne. Il est de ces gens auxquels on s'accroche, en écornifleur, parce qu'on sait qu'ils sont des génies, qu'ils sont notre entrée dans la postérité.

Voilà qu'il fonde cet été une compagnie de jeux de société.

- Mince, je lui réponds, je veux y participer, ne serait-ce que pour classer de la paperasse.

Eh bien, je suis heureux de ton entrain, écrit-il. Il aura besoin de textes accrocheurs (ça, je pourrais), de rédacteurs de règles, de connaisseurs des mille et une nuits (son premier projet s'appelle Schéhérazade), de testeurs de jeux, aussi.

Ça je pourrais, vraiment, testeurs de jeux; dans la vie je ne sais que jouer.

"Mais les testeurs, je ne les paie pas, précise-t-il"

J'aurais dû m'en douter : le jeu est l'une des seules activités humaines qui contient son salaire.

N'empêche, je le rencontre bientôt, pour parler, pour renouer. Et, franchement, je ne m'accrocherai pas si je vois que le plaisir n'y est plus. Le jeu n'est pas une raison pour se faire chier.

Mais tout de même, peut-être aurait-il besoin d'un peu de financement? Et je me surprends à rêver d'une vie d'actionnaire, de rentier, d'ami y ayant cru...

mercredi 2 mai 2007

Votif

L'absence est une robe qui te va si bien
Mais reviens.

mardi 1 mai 2007

La symphonie pastorale


Viens de relire ce livre merveilleux. Quelques observations rapides. Tout y tient en quelques silhouettes, un paysage lestement délinéamenté, une plume sèche. Mais aussi dans une parole de l'Évangile.


"Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péchés".


Et il semble bien que le texte s'érige en un double mouvement, axé autour de cette maxime. D'un côté, Gide pose Gertrude, jeune aveugle pure et naïve. De l'autre, un pasteur qui la recueille, décide d'en faire l'éducation et, éventuellement, de lui redonner la vue (par opération chirurgicale). Posons ainsi leur évolution:


1- Gertrude, aveugle, perd de sa pureté alors qu'elle entre en relation avec le pasteur, alors qu'elle s'ouvre grâce à lui au monde, alors qu'elle retrouve petit à petit la vue. En définitive, sa vision revenue, elle choisira le suicide devant ce qu'elle juge n'être que laideur et mensonge. De la fermeture à l'ouverture, le résultat est catastrophique.


2- Le pasteur, de son côté, s'aveugle dans son obsession pour Gertrude, oubli sa femme, son fils, en vient à tomber amoureux (l'amour rend bel et bien aveugle) de sa jeune protégée. De l'ouverture à la fermeture, le résultat est totu aussi désastreux.


3- Le cheminement est croisé: Gertrude fera perdre la vue au pasteur, ce qui le perdra; le pasteur fera regagner la vue à Gertrude, ce qui la perdra.


Et donc, partant d'un noble dessein, ces deux personnages se détruiront. Leur croisement ne fera que changer leurs états initiaux, paisibles, reclus, calmes (le roman ne commence-t-il pas sous l'isolement de la neige, alors que les drames et la majorité du récit évoluent dans l'ouverture du printemps et de l'hiver?).


L'anticléricalisme du récit devient criant dès lors qu'on observe la position du pasteur et notre citation liminaire : le pasteur, devenant aveugle, devient pécheurs (d'autant plus qu'une aveugle le rend pécheur) - une parole de l'évangile est ainsi détruite.


*


Et pourtant, il me semble, j'ai toujours cru subodorer dans le texte un désespoir criant, un appel vers Dieu, un désir de rédemption.


La dernière phrase, alors que le pasteur demande le pardon de sa femme : "J'aurais voulu pleurer, mais je sentais mon coeur aussi aride que le désert", m'apparaît criante d'une vérité: le pardon devrait être la voie, la miséricorde. La réparation des tords s'y trouve certainement, mais Gide pose simplement un héros qui n'a plus la foi.


Et toute l'oeuvre de Gide me semble ainsi balancer : la foi, ce serait préférable, j'aimerais; mais un désert en moi me retient, un coeur d'homme décu.