lundi 24 décembre 2007

Je ne lirai plus


Gracq est mort. Le livre ne s'en remettra pas. Il était le dernier gardien d'une époque : celle où l'écrivain écrivait.

Ils faut tout lire : tout est grandiose. Maintenant, vous verrez, il se fera connaître, ce Gracq, dans les masses. Douce ironie de la mort : maintenant on l'enseignera. Il a bien fait de ne pas vivre parmi nous. Il s'assurait ainsi d'y mourir.

mercredi 19 décembre 2007

Blood Meridian

Ai terminé ce chef d'oeuvre de Cormac Mccarthy. Un des seuls livres que j'ai lu vraiment.

Considérations :

1- Les groupes de outlaws qui se croisent dans le désert comme des navires en mer. On se salue par solitude; on se croise à peine et on repart; dans ce vide on n'a pas vu de quoi raconter.

2- Le juge : un peu du Kurtz de Brando.

3- Ne pas avoir peur des répétitions dans l'écriture. Et de ne pas dire ce qui s'est passé l'ellipse est bonne.

mercredi 5 décembre 2007

Mort

Ce blog est mort; je l'étais aussi.

De retour maintenant; ceux qui me trouveront reviendront; j'espère.

Ai lu L'appareil-photo de Toussaint. Je m'attendais à détester. Eh bien, non. J'ai aimé, l'attention huysmanienne aux détails, le personnage qui s'attardent sur ceux-ci parce qu'il n'y a plus d'horizon devant - alors il regarde tout près. Eh bien l'espèce de à vau-l'eau de la chose, aussi.

Et la dernière phrase qui m'impressionne. Quand j'achète un roman j'en lis toujours la dernière phrase. Oui, j'ai ce vice. Mais vice nécessaire pour ne pas se ruiner (j'ai aussi ce vice de la ladrerie). Quand la dernière phrase est bonne, on sait au moins que le roman va en s'améliorant - on a toujours en tête ce but qui est beau; même si on s'emmerde pendant 300 pages.

samedi 3 novembre 2007

Halloween

Des amies m'entraînent dans un bar gai le soir de l'Halloween. La raison : c'est la soirée karaoké!

Et voilà qu'on y perd sa soirée, en attendant la prestation des amis avant de partir; on ne veut pas les vexer. Mille déguisements défilent surla scènent et de leur grotesque allure sort une chanson, souvent mielleuse. Des gens étalent leur déprime devant d'autres gens et moi j'étale mon emmerdement.

C'est l'alanguissement de la soirée de Viller de L'isle-Adam, dans les Contes Cruels, sauf qu'ici il n'y a pas l'inquiétant divertissement du convive de la dernière fête. Que l'effritement d'une amitié naissante pour ces gens, ces coll`gues de travail qui m'ont traînés là, et que je n'apprécierai plus jamais de la même manière. Une soirée à briser les sentiments, les élans, le petit souffle qui parfois nous fait croire que notre vie se renouvèle, mais non.

mardi 23 octobre 2007

Valéry


Ai lu le fameux monsieur Teste.

J'ai été grandement ému (aussi absurde que cela puisse paraître venant d'un livre qui a voulu tou intellectualisé) à l'ensomeillement douloureux de monsieur Teste.

Il ne pourra pas atteindre son unique but pensé, réfléchi, libéré, tant qu'il parlera encore; ou qu'il écrira des livres.

Back from Toulouse

Back from France; eh oui.

But to tell you about it would be to tell you about a day at work.

Realization: La littérature devra passer après la vie; c'est si dur de sans souvenir.

And otherwise, having difficulty to write in this blog since i'm back from Corsica; having difficulty to do anything reflexive. Which is bad, i guess; since lives are only lived in our minds.

Other than that : writing tonight on this blog just lo let people know you're not dead; just to let yourself know you are not dead.

lundi 1 octobre 2007

Jules Renard

Le génie de Renard est incommensurable. D'avoir entendu Trintignant le lire n'a fait que me le rappeler. La beauté du texte, sa véracité humaine et profonde percait malgré les erreurs de lecture et la mocheté de la mise en scène. Vraiment, même mort, Renard tenait la foule.

"De la neige tombe sur l'eau du lac; du silence sur du silence."

Sans nul doute, l'un des plus grands oubliés.

Not dead

Just working so much right now. And going to Europe next week to grab a prize. Hope alla goes well, especially the flight!